L’épopée du sucre : un miel de roseau
Les théories les plus récentes font remonter son origine botanique « saccharum robustum » de la Nouvelle-Guinée et des îles avoisinantes. Le roseau sucré a donc été utilisé à l’état sauvage, puis cultivé dès la plus haute antiquité.
Bien que son origine historique reste entourée de mystère, il est certain que le sucre a une étymologie indienne. C’est en effet le terme sanscrit « sarkara » qui a donné naissance à toutes les versions du mot sucre dans les langues indo-européennes : sukkar en arabe, saccharum en latin, zucchero en italien, seker en turc, zucker en allemand, sugar en anglais, etc..
De très anciens poèmes indiens attestent des vertus du sucre auquel la mythologie attribue une origine divine.La tradition indienne nous apprend que la canne à sucre était connue et utilisée dès la plus haute antiquité par les habitants du Golfe du Bengale. On trouve, près de Radjamahal, les ruines d’une ville qui portait le nom de Gur (sucre) et la Bengale lui-même fut appelé autrefois Gur ou Gaura (pays du sucre). William Roxburgh, botaniste anglais du XVIIIème siècle, dénombrera une dizaine d’espèces de canne à sucre, dont neuf à l’état sauvage.
Néarque, qui par la vallée de l’Indus alla explorer la mer des Indes, parle dans la relation de son voyage d’un « roseau donnant du miel sans le concours des abeilles ».
Les chinois connurent également le sucre, ce « miel de roseau », plusieurs millénaires avant Jésus-Christ. Les Hébreux en faisaient usage et l’Ancien Testament cite à diverses reprises le doux roseau importé de l’Inde ou de la Chine.
L’épopée du sucre s’est poursuivi au travers des caravanes du sucre…mais cela est une autre histoire que nous vous conterons un autre jour…
Il y a bien des espèces de plantes, mais la canne est à sucre ! Proverbe malgache
Sources : Documentation pédagogique, cedus – Le grand livre du sucre, ed.solar